Commerce en ligne Greenwashing dans le commerce en ligne?
La Poste a distribué plus de 138 millions de colis en 2018. Les envois et les retours du commerce en ligne se taillent la part du lion. Le commerce en ligne croît chaque année de 10% – et rien n’indique que cette tendance va s’essouffler. La Poste devrait s’en féliciter.
Si le commerce en ligne recèle un fort potentiel, les défis en résultant obligent à combattre sur plusieurs fronts.
1er front: une logistique proche de la saturation
Les gens sont de plus en plus nombreux à effectuer des achats en ligne plutôt que dans les magasins. Ils veulent pouvoir déballer leurs articles – et le cas échéant les retourner – dès le lendemain de leur commande.
Rien d’étonnant, dès lors, à ce que le volume des colis acheminés par la Poste ne cesse d’augmenter. Un constat s’impose: le rendement et le résultat ne peuvent pas tenir la cadence.
2e front: la concurrence ne dort pas
La Poste n’est pas le seul prestataire qui distribue des colis en Suisse. Tandis que les entreprises concurrentes peuvent évoluer en toute agilité en tant qu’acteurs du secteur privé, la Poste a les mains liées à divers égards. Cette situation est défavorable et lui complique la tâche pour s’adapter à un marché en pleine mutation.
3e front: le commerce en ligne a un problème de durabilité
Le commerce en ligne ne cesse de faire l’objet de critiques. Différents thèmes sont évoqués tour à tour, tels que les mauvaises conditions de travail de certains commerçants en ligne, les nombreux retours de la clientèle ou la destruction des marchandises retournées.
Tandis que la jeunesse se mobilise pour le climat et multiplie les succès politiques, la Poste est assise sur une montagne de colis et risque de perdre de vue les objectifs qu’elle s’est fixés en matière de développement durable. Quelles sont les solutions?
Transformer le défi en opportunité
La Poste peut-elle et doit-elle œuvrer en faveur d’un commerce en ligne plus durable? Dans ce cas, par où faut-il commencer? Sa position sur le marché lui permet-elle d’avoir également un impact sur la chaîne en amont? Ses modes d’expédition écologiques sont-ils encore adaptés aux besoins croissants des clients? Comment la Poste peut-elle s’affirmer face à la concurrence? Quels dommages la Poste risque-t-elle de subir en cas d’attaques futures perpétrées par les médias contre le commerce en ligne?
Anne Wolf, responsable Corporate Responsibility, interviendra sur ce sujet à la Connecta à Berne.
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